Ah, la Table Ernesto, une expérience gastronomique qui commence avant même d'entrer dans le restaurant... sur le bas-côté d’une départementale mal éclairée, où tu risques ta vie pour trouver une place. Sûrement une stratégie pour se mettre en appétit : un petit frisson avec les phares des voitures qui te frôlent. Une fois cette épreuve surmontée, tu te dis que le reste va rouler, surtout avec une réservation faite plusieurs jours à l’avance. Eh bien non ! La table n’est pas prête, mais par contre, leur sens du protocole, lui, est bien affûté : casquette et chapeau interdits. Le vigile, tel un majordome de palace, veille à ce que chaque tête soit bien nue avant de passer la porte. Classe !
Ensuite, on t’installe, ou plutôt on te serre à une table prévue pour 6 alors que vous êtes 8. Parce que pourquoi pas ajouter un peu de proximité forcée à l’expérience culinaire, non ? Rien de tel pour forger des liens ! Et quand les plats arrivent, il faut l'avouer : c’est bon, même très bon. Mais... la générosité n’est pas leur spécialité. Les portions sont aussi légères que les lampadaires sur le parking. Pour les prix qu’ils pratiquent, on espérait un peu plus qu’une déco minimaliste dans l’assiette.
Mais, il faut reconnaître que le service sauve les meubles : les serveurs sont sympas, et c’est déjà ça. On repart donc avec un sourire poli, le portefeuille allégé, et surtout, encore un peu de place dans l’estomac.
Conseil pour les futurs clients : pensez à manger un petit quelque chose avant de venir, histoire d’éviter de finir votre soirée chez le fast-food du coin... ou mieux encore, prenez une lampe frontale pour affronter le parking, ça pourrait servir !